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Suite à des problèmes de type libyen…


JLG dans Le Grand Escroc, in Les Plus Belles Escroqueries du Monde (1964), avec Charles Denner et Jean Seberg.

> Ballade pour un escroc, Michel Legrand, 1964

Figaro-Pravda

Dans Alphaville de Jean-Luc Godard, Eddie Constantine, alias Lemmy Caution alias Ivan Johnson, est journaliste au Figaro-Pravda.

En 2010, Dassault et Mougeotte pourraient reprendre sans honte l’épithète que JLG avait accolé au titre de leur journal. Le récent sondage dont les résultats établissent l’équation immigration = délinquance en est la preuve. Sondage (télé)commandé par un pouvoir qui n’a rien à envier à la société dystopique peinte par Godard en 1965. Mais, faut-il le rappeler, « l’opinion publique n’existe pas » ainsi que l’avait écrit Pierre Bourdieu dans son article éponyme devenu célèbre. Un article paru en 1973 dans les colonnes des Temps modernes et non pas du Figaro.

> La Valse Triste, de Paul Misraki, extrait de la BO d’Alphaville.

Saint Jean-Luc Godard

« Jean-Luc Godard deviendra-t-il plus populaire que le pape, donc juste un peu moins que les Beatles ? » (François Truffaut en 1967)

Mais c’est avec les Rolling Stones qu’il choisira de tourner un film, One+One, construit autour de la chanson… Sympathy For The Devil.

A bout de souffle au cœur

« Tout dans le comportement de ce jeune garçon, son influence croissante sur la jeune fille, la nature du dialogue, contre-indique la projection de ce film devant des mineurs « .

Il y a 50 ans, le 16 mars 1960, sortait sur quatre écrans parisiens A Bout de Souffle, premier long métrage de Jean-Luc Godard et chef-d’œuvre cinématographique de la modernité que la commission de censure de l’époque avait interdit au moins de 18 ans (interdiction levée en… 1975).

JLG : « J’aime énormément A bout de souffle, qui m’a fait honte pendant un certain temps, mais je le situe du côté où on doit le situer : celui d’Alice au pays des merveilles. Moi je croyais que c’était Scarface. »

> Le scénario original écrit par François Truffaut.

> New York Herlad Tribune, par Jean (Seberg, -Paul Belmondo, -Luc Godard)

Guitare, Johnny !


« Ils passent Johnny Guitar en bas, il faut bien qu’ils s’instruisent ! » C’est, dans Pierrot Le Fou, ce que Belmondo répond sur le ton de l’évidence à sa femme qui se plaint que leurs enfants soient allés pour la troisième fois de la semaine au cinéma .

Le même Belmondo emmènera quelques années plus tard Catherine Deneuve voir ce film dans La Sirène du Mississippi de Truffaut. Celui-ci avait encensé le film de Nicholas Ray lors de sa sortie en 1954, parlant d’un « western rêvé, féerique, irréel au possible, délirant ».

Alors que notre affreux Jojo national est au plus mal, écoutons Peggy Lee chanter ses Johnny, en commençant par le sublime Johnny Guitar :

> Johnny Guitar
> Oh Johnny Oh Johnny Oh !
> Johnny

Qu’est ce que l’art, Jean-Luc Godard ?

cinema français crève sous les fausses légendes

« C’est le délire d’interprétation de la vie » avait écrit Louis Aragon dans un texte magnifique consacré à Pierrot le Fou.

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Marianne et Ferdinand
Ma ligne de chance

Nouvelle vague

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Alors que venait de sortir en salle Le Beau Serge de Claude Chabrol, souvent considéré comme le film ayant donné le coup d’envoi de la Nouvelle Vague, le chroniqueur cinéma du Monde évoquait dans l’édition du 18 février 1959 « l’ « instinct » cinématographique de la génération récemment arrivée en âge de s’exprimer ». Et de poursuivre : « il y a cinquante ans, un garçon qui avait  » quelque chose à dire  » composait un recueil de poèmes. Il y a vingt ans, il écrivait un roman. Aujourd’hui, il rêve de faire un film ».

Si le cinéma français est dans l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui, c’est peut-être que cet « instinct » a disparu et que le cinéma n’est plus LE moyen d’expression pour ceux qui ont « quelque chose à dire ». Cinquante ans après, les nouveaux Truffaut, Godard, Rivette seront-ils des blogueurs ? Réponse en 2059.