Réchauffement climatique, mon œil. L’hiver n’en finit pas. Le seul point positif, c’est que je bénéficie d’un répit pour terminer le Journal écrit en hiver d’Emmanuel Bove (auteur dont nous reparlerons plus en détail une prochaine fois).
On peut toujours essayer de feindre en écoutant de la Sunshine Pop les yeux fermés, des Harpers Bizarre aux Free Design en passant par Sagittarius. Mais très vite on est bien obligé de se rendre à l’évidence : le soleil fait la gueule.
L’hiver 1970 avait sans doute aussi joué les prolongations s’il on en juge la mélancolie qui se dégage du premier album de Bill Fay sorti la même année. Si l’ensemble est assez sombre, les chansons sont pour la plupart très belles malgré la lourdeur de certaines orchestrations qui n’ont pas la finesse de celles de son contemporain Scott Walker. L’album est un échec tout comme le suivant au titre engageant : Time of the last persecution. Bill Fay sombre alors dans l’anonymat total jusqu’à la réédition de ses disques en 2005.
En écoute : Sun is bored, chanson crépusculaire où il est question de toréador, de ministre et du Soleil qui, à force de s’ennuyer, disparaît. Chanson géniale ou boursouflure indigeste ? A vous de juger.
« The sun goes down, never to rise again ».
Sun is bored (orchestral version)
Sun is bored (acoustic version)